A titre de comparaison, les chiffres de l'Internet sont comparables aux secteurs tels que l'agriculture (2,1%) et les services publics - électricité, gaz et eau (2,6%). Ce que nous trouvons particulièrement intéressant, c'est que ces chiffres devraient augmenter encore plus vite que ceux de l'économie traditionnelle, et ils pourraient atteindre 79 milliards de rands (soit 2,5% du PIB) d'ici 2015. Les secteurs manufacturiers et miniers, d'autre part, ont tous les deux enregistré un taux de croissance négatif d'environ 1,9% et 17,4% respectivement en 2011.
Qui va bénéficier de la croissance d‘Internet en Afrique du Sud? L'étude de WWW a révélé que les PME (petites et moyennes entreprises) bénéficieront le plus et non les grandes entreprises de TIC. Les recherches montrent, par exemple, que les PME ayant un site Web ont beaucoup plus de chance d’être rentables que les autres. Les PME avec un site Web sont presque 3 fois plus rentables que les autres. De plus, environ 20% de l'ensemble des petites entreprises interrogées ont révélé qu'elles ne seraient pas en mesure de survivre sans une présence en ligne. Avec 7,8 millions d’emplois générés par les PMEs dans le pays, au moins 1,56 millions d'emplois seraient en danger sans internet.
Nous pensons que le «moteur silencieux» pourrait encore être plus grand et plus puissant, en d’autres mots, nous aimerions voir plus de Sud-Africains en ligne. Environ 17% de la population est actuellement en ligne et seuls environ 2% ont accès à la téléphonie fixe haut débit. Un nombre plus élevé est en ligne grâce aux téléphones, et ce chiffre devrait augmenter de manière significative en 2013, avec les ventes de smartphones qui sont en hausse. Cependant, l'Afrique du Sud accuse un retard considérable par rapport aux plus grands utilisateurs d'Internet basés en Afrique, tels que le Kenya (25%), l'Egypte (26%), le Nigeria (29%) et le Maroc (49%).
Le rapport intitulé « Internet Matters » encourage l’Afrique du Sud à inscrire l'Internet au cœur de ses politiques afin de rester compétitif sur la scène mondiale. Le gouvernement pourrait le faire, en autre, en investissant dans les infrastructures à haut débit et en mettant en place des politiques pour faciliter la connexion du dernier-mile pour le secteur privé; en éliminant les problèmes de réglementation concernant les licences; en adoptant une approche proactive en ce qui concerne la réaffectation de spectre inutilisé ; en encourageant l'e-gouvernance pour pousser les services gouvernementaux à être en ligne; en encourageant les PME à avoir une forte présence en ligne, et en investissant dans les «e-compétences» et en poussant les citoyens à acquérir des connaissances numériques. Nous espérons que ce rapport va encourager le gouvernement et le secteur privé à prendre les mesures nécessaires afin de faciliter l’accès au haut débit d’ici 2020 conformément aux objectifs du gouvernement.
Avec de telles initiatives, les avantages économiques de l’Internet seront partagés rapidement par un plus grand nombre de personnes.
Vous pouvez télécharger une copie du rapport à l’adresse suivante:
Posté Fortune Mgwili-Sibanda, Responsable politiques publiques, Afrique du Sud