Pour la deuxième année consécutive, Google a publié
le rapport sur l’écosystème des développeurs en Afrique
afin de cartographier le paysage des développeurs sur le continent africain.
Nous avons élargi cette édition du rapport pour inclure une analyse de la
croissance par rapport à l’année précédente, les composants de l’écosystème
technologique et les principaux facteurs de croissance. Cette étude a été
menée sur 16 marchés africains (Afrique du Sud, Algérie, Cameroun, Côte
d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Ghana, Kenya, Maroc, Mozambique, Nigeria, Ouganda,
Rwanda, Sénégal, Tanzanie, Tunisie) et les résultats ont été extrapolés au
reste du continent.

Voici les cinq principales conclusions de notre étude
:
1. La population des développeurs africains augmente sur tout le
continent.Nous avons constaté que l'épidémie de COVID-19 a continué à façonner à
la fois la communauté technologique dans son ensemble et les différents
aspects de l’expérience des développeurs. Malgré la contraction de l’économie,
le nombre de développeurs professionnels a augmenté de 3,8 % pour représenter
0,4 % de la population active non agricole du continent. Les salaires et la
rémunération ont également augmenté, et un nombre croissant de développeurs
ont obtenu des emplois à temps plein
2. Les investissements en capital-risque dans les start-up africaines sont
repartis à la hausse avec l’expansion de l’économie numérique.La transition des entreprises locales vers le commerce en ligne sur le
continent a stimulé le besoin de compétences en développement web et en
ingénierie des données. Les start-up africaines ont levé plus de 4 milliards
de dollars en 2021, soit deux fois et demie plus qu’en 2020, les start-up
fintech représentant plus de la moitié de ce financement. Le passage au
télétravail a également créé davantage d’opportunités d’emploi à l’échelle
mondiale pour les développeurs africains, tout en augmentant la rémunération
des talents seniors. En conséquence, les entreprises internationales recrutent
désormais des développeurs africains à un rythme inégalé.
3. Les étudiants, les jeunes développeurs, ainsi que les groupes
sous-représentés, notamment les femmes, ont besoin d’un soutien accru.Ces groupes ont été confrontés à des difficultés exacerbées par la
pandémie de COVID-19. L’an passé, avec l’arrêt de l’enseignement en face à
face - ou sans accès abordable et fiable à Internet et à un équipement à
domicile - ils ont eu du mal à progresser. En témoigne le creusement des
écarts entre les hommes et les femmes développeurs : on dénombre 2,5 % de
femmes développeurs de moins dans la population active qu’en 2020.
4. Les formateurs, les entreprises technologiques et les gouvernements
lancent des initiatives pour former davantage de développeurs.Les formateurs, les entreprises technologiques et les gouvernements
peuvent aider les développeurs à réussir en améliorant l’accès à l’Internet,
l’éducation et le soutien aux entreprises. Les sessions de formation et les
certifications, organisées dans le cadre de l’éducation formelle et
informelle, s’efforcent de combler le fossé entre l’éducation traditionnelle
et l’emploi en matière de formation professionnelle. Les entreprises
technologiques mondiales investissent dans le développement des compétences
numériques sur le continent afin d’améliorer la préparation à l’emploi et de
réduire le goulot d’étranglement des talents dans le secteur des nouvelles
technologies. Les gouvernements peuvent également jouer un rôle essentiel dans
le renforcement de la filière des développeurs en investissant à la fois dans
l’accès à l’Internet et dans l’éducation.
5. Le Nigeria est un exemple frappant de la relation étroite entre la
transformation numérique et la croissance des développeurs en Afrique.Au Nigeria, l’écosystème des développeurs est florissant, grâce à une
forte demande de talents, à un soutien important de la part des principaux
acteurs de la technologie, et aux start-up nigérianes qui ont levé le plus
grand montant total de financement sur le continent en 2021. Le Nigeria compte
le plus grand nombre de développeurs nouvellement diplômés parmi tous les pays
étudiés, avec 5 000 développeurs supplémentaires qui rejoindront les effectifs
de cette profession au Nigeria en 2021. À mesure que des pays comme le Nigeria
poursuivent leur transformation, ils ouvrent de nouvelles perspectives aux
développeurs, qui, à leur tour, contribuent à la croissance de l’économie.
Pour soutenir la croissance continue des développeurs africains, les
entreprises technologiques, les formateurs et les gouvernements relèvent les
défis auxquels ils sont confrontés au niveau local, en mettant en place des
partenariats et des programmes innovants. Google s’engage à soutenir les
développeurs à chaque étape de leur parcours grâce à des programmes régionaux
de formation, de communauté et de mentorat destinés aux développeurs,
notamment les
Google Developer Groups, les
Google Developer Student Clubs, les
Women Techmakers et les
Google Developer ExpertsNitin Gajria, Directeur
général, Google Afrique subsaharienne